Nous fabriquons des pellets en prestation
L'entreprise Gendron Énergie a développé une offre de prestation de services avec la presse à pellets Premos de chez Krone.
Chez l'entreprise Gendron. Energie, la valorisation de la biomasse occupe une place importante. Alors, lorsque Philippe Gendron a découvert le système Premos de Krone lors du salon. Agritechnica 2015, il a tout de suite vu le potentiel de cette machine. À la tête d'une ETA avec ses fils Gregory et Valentin, Philippe a peu à peu diversifié son offre de services, avec l'arrivée d'une activité de traitement du bois perdu pour alimenter les chaufferies locales. Aujourd'hui, l'affaire familiale, installée à La Daguenière, dans le Maine-et-Loire, développe la production de pellets de paille, de foin ou de luzerne en en prestation, grâce à l'utilisation d'une presse pellets Premos de de chez Krone. Ces pellets sont principalement utilisés en litière ou en alimentation, en fonction à du produit transformé. La première Premos est arrivée à La Daguenière il y a six ans. "Nous avons accompagné Krone dans le développement de cette machine traînée, capable d'avaler un andain et de le transformer en pellet, se souvient Gregory. Cependant, nous ne proposons cette prestation que depuis l'arrivée de la dernière génération de machine, en juin 2023.
Une utilisation à poste fixe Après avoir essayé la technique en dy namique dans une parcelle, les asso- ciés ont fait le choix de travailler à poste fixe. « Les conditions pour utiliser la Premos au champ sont trop sensibles. vaut mieux ramasser le fourrage avec une presse haute densité et le trans former en pellets en utilisant la ma- chine en statique », explique Gregory. Attelée derrière un tracteur, la Premos se déplace donc de ferme en ferme, pour pelletiser les différentes matières (paille, luzerne et foin). Pour travailler à poste fixe, elle reste attelée au tracteur. En revanche, cette version est dépourvue de pick-up. Elle reçoit à la place le dispositif "Bale Feed" . Ce système de tapis roulant t repliable, placé sur le côté, va servir à alimenter la machine en continu. Il peut accueillir jusqu'à trois balles carrées, et gère en autonomie l'avancement des balles mais aussi la découpe et l'extraction des ficelles.
De nombreux automatismes
"Lorsque je vais chez les clients, je suis autonome. J'ai uniquement besoin d'un chargeur pour alimenter le tapis du Bale Feed, expose Alexandre Muchin, salarié de l'entreprise et conducteur de l'ensemble. Je règle ensuite le système d'extraction automatique des ficelles en fonction de la longueur des balles du client. Au lancement du chantier, je contrôle la forme et la qualité de mes pellets et et j'ajuste mes réglages jusqu'à ce qu'ils aient les caractéristiques souhaitées pas le client. Ensuite, je vérifie le fonctionnement sur le terminal. Je me concentre principalement sur le capteur d'effort et la vitesse d'avancement des balles, afin d'éviter toute surcharge de la machine et prévenir les risques de bourrage. Si cela arrive, une trappe s'ouvre et un moteur hydraulique fait tourner l'ensemble en sens inverse. La Premos est couplée à un tracteur Fendt 1046. « Même avec ses 476 ch, il arrive que le tracteur cale. Ce dernier a l'avantage de posséder un système de sécurité qui empêche le moteur de se couper lorsqu'il est en surcharge. C'est pratique et ça évite d'abîmer la mécanique», se félicite le salarié. L'ensemble se déplace sur les exploitations sans contrainte. Une fois repliée, la Premos ne dépasse pas 3 mètres de large. De deux à quatre tonnes par heure. Le débit de chantier dépend princi- palement de la qualité de la matière traitée, mais aussi de la qualité du pressage. Le produit à transformer ne doit pas, par exemple, avoir été cou- pé par plus de 26 couteaux. Pour fonctionnement optimal, les matrices réalisant les pellets doivent être à une certaine température. Une sonde nous indique la température de l'air à proximité de ces matrices. Une fois 65-70 °C atteints, le débit de produc- tion des pellets est idéal, il oscille alors 2 et 4. 4 t/h. La production est conduite dans une trémie munie d'un tapis roulant pour être vidangée. » Sur l'exploitation, Alexandre réceptionne les pellets avec un godet, mais certains clients utilisent une remorque. Pour l'instant, l'activité fonctionne sporadiquement car les potentiels clients ne connaissent pas le produit. En plus de faire de la prestation, je ré- alise des pellets sur notre ferme, pour que les gens puissent venir en cher- cher et essayer le produit, sans s'en- gager sur de gros volumes", indique Grégory.
La France Agricole - 19 Avril 2024 - Paul Denis